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Архив князя Воронцова / ред. П. И. Бартенев Бумаги графа Семена Романовича Воронцова, ч. 1. Кн. 8 (290,00 руб.)

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Издательство[Б.и.]
Страниц599
ID79724
Архив князя Воронцова / ред. П. И. Бартенев Бумаги графа Семена Романовича Воронцова, ч. 1. Кн. 8 .— : [Б.и.], 1876 .— 599 с. — Lang: fre .— URL: https://rucont.ru/efd/79724 (дата обращения: 20.05.2024)

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Monsieur le comte, Ayant eu I'honneur de vous ecrire. deux fois pendant la eampagne de 89, sans avoir de reponse, j'ai cm devoir pren dre le parti du silence. <...> VII еп оуё a Vienne, de remetlre a la poste un paquet a votre adresse, oil il y avail les plans des hatailles de Focshany et de Rimnik, avec les remarques du prince de Cobourg. <...> Depuis, je disais a tout le monde que j'avais merite vos bontes, et je priais m-г de Kotshoubey de me rappeler a votre souvenir. <...> Jamais un homme n'a ete plus malheureux dans ses entreprises que moi. <...> Plein de ce zele qui m'a valu votre recommandation, je poursuis ma carriere, et je n'eprouve que des revers. <...> Ayant perdu mon frere, tue par les Suedois dans la bataille navale du 13 Aoilt, je fus trouver mon pere, resolu de ne plus retourner a une armee oil les rangs ne mettent pas a 1'abri de Tinsulte et oil pour parvenir, il faut cacber qu'on est un homme d'honneur. <...> La maniere distinguee dont il me traitait donna au prince de Nassau le desir de m'avoir avec lui. <...> Dans les affaires du 22 et du 28 Juin, je fis mon devoir; je me tus et je n'eus rien, quoique fortement recommande. <...> Rebute un peu par les mauvais succes, je priai le prince de Nassau de me faire avoir la place de gentilbomme de la cbambre, au lieu de la croix qu'il voulait demander: car mon intention a toiijours ete, non de <...>
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ііл A Р X И В Ъ КНЯЗЯ ВОРОНЦОВА. VIII.
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АРХИВЪ КНЯЗЯ ВОРОНЦО КНИГА ООЬМАЯ. -feA«^><> ^ *5МОСКВА. ТНЦОГРЛТІЯ ГРАПКВА 11 К., У ПРВЧИСТЕНСКВХЪ BUP., Д. ШВІОВОЙ. 1876.
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БУМАГИ ГРАФА СЕМЕНА РОМАНОІШЧА ЧАСТ Ь H3E3JPI5^H. МОСКВА. ТНПОГРЛФІЯ ГРАЧВВА И К., У ПРЕЧНСТЕНСВИХЪ ВОР., Д. ЩИЛОВОЙ, 1876,
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Удеряивя тея право перопечатки и перевода ва другіе ВЗЫБІІ
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73. Du 28 Mai І800. Pawlovsky. Je ne vous repeterai pas ici ce que je vous ai deja ecrit. Votre lettre m'a fendu le coeur. Heureusement 1'Empereur vous a permis de vous etablir en Angleterre, at je voudrais beaucoup que Hanenko vous trouviU encore a Londres. Comme les malheurs s'accumulent sur notre tete, bientot nous serous isoles, et absolument seuls. Taut que la guerre continue, on nous laissera tranquilles; mais apres, on nous fera payer cher ce mouvement d'humeur. Adieu! Je n'ai ni le coeur, ni la force de vous ecrire. Je doute merae que je sois connu de vous, tel que je suis. 74. Du 22 Juin. Peterhof. (1800). A la suite d'un mecontentement que 1'Empereur a eu contre le corps des chambellans, il en a fait placer quelques uns dans les tribunaux de I'interieur et congedie 13. Monsieur votre fils est de ce nombre. J'espere que vous envisagerez ceci comme une sflrete pour son sejour aupres de vous et que vous ne serez nullement inquiet sur son sort a venir. A 16 ans on commence a vivre, et les circonstances changent si souvent que Ton a tout le tems de servir et d'etre utile. Smirnow, a la suite d'une representation du c-te Koushelew, a eu la croix de commandeur de 1'ordre de St. Jean. Je suis a marchander une terre du c-te Артемій Ивановичь et je fais des grands projets economiques. Votre niece Nariskine epouse le jeune Souvorow. C'est un grand parti pour le vulgaire; mais il n'aurait jamais ete votre gendre.
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75. Re^u a Southampton, le 7 Sepferobrt n. s. et repondu. Du 12 Juillet 1800. Peterhof. Votre leltre m'a fait un plaisir que je n'ai eprouve depuis Men longtetns. Je croyais que 1'estafette que j'avais expediee ne vous trouverait plus en Angleterre, et que vous auriez ete deja expose a tous les desagremens d'un voyage, aussi penible pour vous sous tant de rapports differents.—J'espere que le sejour d'un pays, auquel vous tenez par le moral et le physique, vous rendra le repos de Гйте, et que, voyant prosperer la sante de la comtesse, vous chasserez I'idee cruelle de la voir enlever pour toujours. Vous goiiterez le bonheur de disposer de votre terns. Quelle plus belle occupation que celle de se rappoler le souvenir du passe; combien de motifs de consolation y trouverez vous pour le present et I'avenir! On vit trop longtems dans Tun, et on ignore ce qui vous attend dans I'autre, an lieu que le passe est une histoirc vivante. Malheur a I'homrae qui n'ose lire dans la sienne! Malheureusement tout le monde ne pent lire dans la votre; ce serait un cours de morale pour la jeunesse.—An mepris que je portals dans mon йте an baron de Thugut, s'est joinf I'liorreur depuis le sacrifice de ces malheureux soldats qu'il a livres an fer des Fran^ais, pour tenter le sort d'une victoire et s'assurer de quelques miserables places dans des preliminaires; car je ne crois pas que Buonaparte, ou un autre, fournisse des forces a la maison d'Autriche et lui donne des armes centre soi, en etendant ses domaines en Italie. Malgre les injustices, la calomnie et la basse envie portee an generalissime, la bataille perdue de Marengo est le plus beau mo
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В СТИ ЯЗЪ РОССІИ. 285 nument erlge a sa gloiro. Sans la politique infernale de ce baron, purement autrichienne, le grand homme russe aurail vecu, vaincu et scelle I'oeuvre de la coalition.—Corame j'aime votre lettre au c-te Staremberg: vous I'avez traite comma un vrai depute de sa nation. Jamais on n'a ete plus impitoyable, d'une maniere plus honnete. L'Empereur a ecrit la plus belle lettre a m-r Rybas. La cour se transporte demain a Sarsko-Selo, de la, au mois d'Aout, a Gatchino, et Ton suppose que Ton rentrera cette annee de meilleure beure a Petersbourg, a cause du nouveau palais de St. Michel, que Pon vent achever pour le mois de Septembre. Demain la noce de m-lle Nariskine avec le prince Souvorow. Depuis cette faveur de m-r Nariskine, lui et madame out fait bien voir la trempe de leurs ihnes, et tons deux out secoue le joug de la pudeur et de I'honnetete.—Adieu, mon bienfaiteur. J'oubliais de vous dire que Рындинъ a ete fait conseiller prive, dans le dernier avancement, et reste comme premier procureur au Senat.
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76. Woronovo, 30 Juin 1801. J'ai reiju votre lettre, monsieur le comte, et je n'ai pas besoin de vous dire combien elle m'a fait plaisir. Depuis le moment on j'ai quitte I'Angleterre et jusqu'a ma mort, je vous ai regarde et je ne cesserai de vous regarder comme mon bienfaiteur, heureux si j'ai pu vous donner quelques preuves de ma reconnaissance. J'ai cesse de vous ecrire, parce que j'ai cru que ma correspondance ne pouvait vous inferesser beaucoup. Fen I'Empereur a eu quelques torts vis-a-vis de vous, et j'ai cru que vous pourriez me s'oupQonner d'avoir manque de zele a vous servir. Le comte P... m'a fait voir une lettre de vous, dans laquelle vous lui donniez le titre de votre cher ami. Et depuis ce moment je me suis borne, sans vouloir vous importuner davantage par mes lettres, a vous efre devoue dans le fond de mon йте, et a y nourrir le sentiment qui la remplit de veneration pour vous. Je ne comjois pas comment le comte Worontzow, cet etre respectable, puisse donner le titre flatteur de son ami aux personnages aussi abjects que Pest le comte P.... Par quoi a-t-il pu meriter votre estime? Est-ce par ses talens? II n'ont ete consacres qu'a la basse intrigue et a des vues personnelles, qu'a faire manquer la negociation de Berlin, parce que son oncle le fetu prince R. en avait ete charge, a faire rompre celle avec la France, que Ton pouvait trainer en longueur: le tout parce qu'il envisage (malgre son esprit) la revolution fraiiQaise en emigre fran9ais. Ensuite, devenu vice-chancelier, il s'est occupe a faire eclore une nouvelle coalition, dont le resultat ne
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Д*ЯТЕЛЬНОСТЬ ЙРИ ПАВ.І*. 287 pouvait etre que la perte infructueuse des milliers de braves hommes pour la Russie; I'agrandissemeut peut-etre de 1'insatiable maison d'Autricjhe et I'etablissement inebranlable du despotisme arrogant de TAngleterre. Je ne parle plus de la conduite du comte P... depuis qu'il avait perdu sa place de vice-chancelier. Elle est telle qu'elle merite Techafaud de la justice, le mepris des honnetes gens et I'admiration des gueux. Lui et ses semblables m'ont fait ГЬоппеиг de me croire le seul homme qu'on devait eloigner. lis y out reussi, en se servant de cet imbecile comte K...ow et de sa maltresse. J'avais inutilement mis feu 1'Empereur au fait des depredations de son favori. Je dis meme a celui-ci qu'il etait tems que dans sa conduite le barbier fit place au grandecuyer; et il n'en faut pas taut a la cour, pour se trouver sur la grande route. Quand a mon systeme politique, je ne pouvais en avoir aucun, avec un souverain qui voulait tout faire par lui-meme, qui ne supportait aucun delai a ses ordres et aucune contradiction a ses moindres volontes. II fallait les plus grands menagements, les instans les plus favorables et une heureuse disposition de sa part, pour faire revoquer ses ordres, lui faire changer d'opinion, ou le porter a adopter celle que I'on croyait etre la meilleure. Je sais que Ton m'a attribue tons les differens qui sont survenus avec I'Angletterre; mais je vais vous mettre au fait des evenemens et de ma maniere passee d'envisager les choses, en vous declarant que j'estime autant le gouvernement et la nation Anglaises, que je hais la politique de son ministere. C'est feu I'Empereur lui-meme qui a eu I'idee de retablir la .convention maritime. Le premier embargo mis sur les ba4 timens Anglais a ete decide, malgre mes instances, par le prince Gagarine, qui n'a consulte que son propre interet. C'est moi qui ai fait lever ce premier embargo. Le second a ete la suite de la conduite des Anglais a la prise de Malthe. J'ai cru, et je le crois encore, que le moment etait tres favorable pour faire reconnaitre le droit des neutres, en leur
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