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Le Parthenon et le genie grec (190,00 руб.)

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Первый авторBoutmy Emile
ИздательствоArmand Colin
Страниц148
ID82428
Boutmy, E. Le Parthenon et le genie grec / Par Emile Boutmy; E. Boutmy .— : Armand Colin, 1897 .— 148 с. — Lang: fre .— URL: https://rucont.ru/efd/82428 (дата обращения: 16.05.2024)

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LE PARTHÉNON ET LE GÉNIE GREC PAR ÉMILE BOUTMY Membre de l'institut. <...> Directeur de l'École libre des Sciences politiques PARIS ARMAND COLIN ET C i e , ÉDITEURS Libraires de la Société des Gens de lettres 5, RUE DE MEZIÉRÈS 3 1897 Tous droits réservés. <...> A peine venu au jour, il disparut dans la rumeur et dans la fumée de l'invasion. <...> L'auteur lui-même oublia son œuvre; d'autres pensées et d'autres soins le rendirent indifférent et comme étranger à un sujet qui l'avait longtemps passionné. <...> Le Parthénon ne peut se découper que sur la profondeur d'un ciel clair; pendant plusieurs années, les figures de la forteresse et de l'école se dressèrent seules devant l'horizon gros de nuages. <...> Les pages qui suivent, relues après vingt-six ans, font revivre pour moi des années de jeunesse, de curiosité encyclopédique, de foi imperturbable dans la puissance de l'analyse. <...> C'était la première fois que je publiais un livre, c'està-dire quelque chose d'un peu ample et de composé. <...> Avant de publier une œuvre littéraire, il faut la concevoir et l'écrire, et cette opération est accompagnée d'impressions et d'émotions trop vives pour que le souveuir s'en efface. Écrire un livre est en quelque mesure un acte involontaire. <...> On ne prend pas un sujet, c'est bien souvent le sujet qui nous prend, on en est possédé et comme <...>
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LE PARTHÉNON ET LE GÉNIE GREC PAR ÉMILE BOUTMY Membre de l'institut. Directeur de l'École libre des Sciences politiques ARMAND COLIN ET Cie, ÉDITEURS Libraires de la Société des Gens de lettres 5, RUE DE MEZIÉRÈS 3 PARIS 1897 Tous droits réservés.
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TABLES DES MATIÈRES TABLES DES MATIÈRES....................................................... 1 PRÉFACE.................................................................................. 1 I .................................................................................. 2 II ................................................................................. 4 III................................................................................ 7 IV ............................................................................. 10 LE MILIEU PHYSIQUE ET MORAL................................... 14 VUES GÉNÉRALES.................................................... 14 I LA GÉOGRAPHIE................................................ 19 II LES RACES......................................................... 26 III LES FAITS EXCITATEURS............................. 37 IV L'APOGÉE.......................................................... 47 IDEALE ........................................................................ 54 I SIÈGE ET NATURE DE L'IDÉAL....................... 54 II CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA FORME.................................................................... 63 LES PRINCIPES PLASTIQUES.................................. 75 I LES SENS ............................................................. 75 II L'INTELLIGENCE.............................................. 94 LE TEMPLE ............................................................... 115 I CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES .................. 115 II LA DIVINITÉ, LE CULTE, L'IDOLE .............. 117 III L'ÉDIFICE........................................................ 124 1
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Parthénon PRÉFACE I commencement de l'année 18701. A peine venu au jour, il disparut dans la rumeur et dans la fumée de l'invasion. L'auteur lui-même oublia son œuvre; d'autres pensées et d'autres soins le rendirent indifférent et comme étranger а un sujet qui l'avait longtemps passionné. Le Parthénon ne peut se découper que sur la profondeur d'un ciel clair; pendant plusieurs années, les figures de la forteresse et de l'école se dressèrent seules devant l'horizon gros de nuages. Les pages qui suivent, relues après vingt-six ans, font pour moi des Ce petit volume a été publié pour la première fois au revivre années de encyclopédique, de foi imperturbable dans Préface jeunesse, de curiosité la puissance de l'analyse. C'était la première fois que je publiais un livre, c'està-dire quelque chose d'un peu ample et de composé. Avant de publier une œuvre littéraire, il faut la concevoir et l'écrire, et cette opération est accompagnée d'impressions et d'émotions trop vives pour que le souveuir s'en efface. Écrire un livre est en quelque mesure un acte involontaire. On ne prend pas un sujet, c'est bien souvent le sujet qui nous prend, on en est possédé et comme halluciné; il tire а lui toutes nos pensées. On le porte en soi pendant des mois ou des années, et c'est comme une gestation maternelle après le viril et impétueux délire; on le sent croître et on a la conscience mystérieuse d'un travail dans la nuit, œuvre spontanée qui domine et enveloppe l'œuvre con sciente. Peu а peu se dégage une certaine manière de regarder les choses, qui découpe et délimite le sujet et en fait comme un tableau dans son cadre; on voit surgir les deux ou trois hypothèses ou partis pris dont le penseur a besoin pour se guider dans la recherche et l'analyse; les faits resteraient dans un éternel chaos s'ils ne rencontraient un guide et comme un chef dans une certaine idée qui n'est pas née d'eux, puisqu'elle 1Sous le titre: Philosophie de l'architecture en Grèce. 2
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Parthénon ils se groupent, ils Préface les précède et leur commande, mais de la spontanéité de l'esprit. Autour de cette idée, s'agglutinent, se distribuent dans un certain ordre, et, par là, c'est elle qui décide virtuellement des conclusions de l'ouvrage. Il y a ainsi une dose d'à priori dans toute œuvre un peu originale. Toutes ces forces, maîtresses, une fois en action et en jeu, que de choses encore! C'est l'entraînement d'une lecture effrénée qui ne con naît ni satiété ni mesure, qui ne s'arrête point aux limites des genres, et fait son bien de tout ce qu'elle rencontre. Ce sont des notations qu'on aligne а l'infini, sans savoir d'abord lesquelles entreront dans la cons truction, lesquelles, matériaux délaissés, continueront de joncher le sol а pied d'oeuvre. Ce sont ces mille et mille impressions qu'on ne note pas: les un es montent et se résolvent en jugements précis et lucides; les autres retombent et semblent s'évanouir, mais en fait se survivent dans ces instincts vagues et sûrs, dans ces sortes de divinations qui ont l'air d'être un don naturel, mais en réalité sont de l'acquis et comme de la poussière d'expérience. L'esprit y puise des raisons de décider très fortes et petits pour être aperçus très impérieuses, mais formées d'éléments trop et discernés. Tout ce travail, si intéressant а suivre dans les œuvres supérieures, quand on a la chance d'en découvrir la trace, se retrouve sur une moindre échelle dans l'oeuvre la plus humble, pourvu qu'elle ait été conçue avec sérieux et sincérité. Le charme de ces souvenirs, brusquement réveillés long intervalle, ne m'a pas après un si aveuglé sur les nombreuses et trop visibles imperfections de ce travail. Je ne me suis pas dissimulé notamment ce qu'il y a parfois de trop subtil dans l'analyse, de trop tendu dans le raisonnement, de trop tranché dans les divisions, de trop constamment imaginatif dans les dessous du style abstrait. J'ai été sensible а la gaucherie qui vient de ce que j'ai voulu toutes les transitions apparentes, toute l'ossature logique du style saillante et palpable. Je n'ai pu méconnaître que j'avais fait quelque abus de la notion de race. Si je n'ai pas entrepris de faire disparaître des défauts si clairement aperçus, c'est que le cas est très rare où un auteur peut corriger heureusement ou même impu nément une œuvre depuis longtemps sortie de ses mains. Tant que l'auteur vit dans son œuvre, ou plutôt que son œuvre vit en lui, tant que son 3
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Parthénon Préface imagination et sa sensibilité se ramifient dans chaque phrase, pour ainsi dire, en fibres délicates et vulnérables, il n'a pas le reculé ni la demi-indifférence nécessaires pour voir juste et pour bien juger. Et quand il cesse d'être trop près, on peut presque dire qu'il est déjà trop loin. L'inspiration originale perd très vite sa plénitude et sa fraîcheur; or, il n'y a que cette inspiration qui puisse régénérer du dedans en quelque sorte les parties а refaire et les animer de la même vie que tout le reste. Tous les changements de détail qu'on opère du dehors et après coup peuvent paraître d'un bon effet а l'instant et а 1'en droit où on les introduit; а la fin et dans l'ensemble on s'aperçoit qu'ils engendrent l'incohérence et le disparate. Ajouterai-je qu'un livre écrit avec conviction et avec quelque feu porte en lui-même un principe de correction de ses erreurs? La candeur de ses exagérations, la sincérité de ses partis pris font que rien n'en échappe au lecteur, en sorte que celui-ci se trouve dûment averti et n'a pas de doutes sur le sens et le degré des atténuations а opérer. Que si l'auteur entreprenait de corriger а fond un texte auquel il est devenu presque étranger, il n'y réussirait qu'à demi, juste assez peut-être pour que le lecteur ne sût plus cette fois а quoi il a affaire et n'eût plus de règle simple et facile pour ramener les choses au point. En somme, un livre est une chose qui a vécu. I1 a une date, un âge et le tempérament de cet âge. Il n'y faut faire que des changements qui ne risquent pas d'effacer ou de rendre incertains ces attributs de la personnalité et de la vie. Une correction et une tenue presque irréprochables — le mot ne veut nullement dire parfaites — ne compensent pas plus pour un ouvrage littéraire que pour un homme une diminution de l'ingénuité l'individualité. et de l'élan, de la physionomie et de II Puisque j'ai commencé sur le ton qu'on prend quand on cause avec soi-même et qu'on pense tout haut, on m'excusera de prolonger la fiction d'un lecteur indulgent et de donner place ici а quelques remarques sur la méthode que j'ai suivie et sur les limites où j'ai renfermé mon sujet. La méthode est celle que Taine a magistralement 4
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